ENCORE UN PEU DE LUMIÈRE

Publié le par Colibri

ENCORE UN PEU DE LUMIÈRE

Préambule.

Cet article est le résultat de plusieurs années de cheminement dans l'aspiration à la vérité sur ce qu'est l'être humain, sur ce qu'est sa destinée. C'est nécessairement un condensé de prises de conscience, de tentatives de discernement, de maturations qui se sont faites petit à petit. Ayant découvert avec soulagement la clé, déjà existante, de la réponse à la question de la vraie nature humaine et de l'existence du bien et du mal, j'ai voulu partager ce que j'ai appris, issu de connaissances qui m'apparaissent bien en accord avec la réalité sensible.

Il est possible, du fait du sujet qu'il aborde, qu'il soit déconcertant pour le lecteur, et même ressenti comme outrageant pour le mental (l'intellect). Lorsque c'est le cas, je vous suggère de vous ouvrir - avec témérité mais dans la relaxation - à la possibilité que ce ne soit pas faux. Les réactions de rejet immédiat du mental sont compréhensibles, mais pas toujours légitimes.

Si le sujet vous parait indigeste, peut-être faudra-t-il n'en lire que de courts passages, en y revenant jour après jour. Cela dit, chacun est juge de l'information qui lui convient ou non, du rythme auquel il peut ou veut l'accueillir.

Je souhaite seulement que, quel que soit l'état d'esprit du lecteur, cet article ne soit pas perçu comme une provocation, ce qu'il n'est pas, mais comme une incitation à la découverte dans un domaine qui nous touche profondément. Si cet article entre en résonance avec vos aspirations, avec votre sensibilité, il aura atteint son but, même si vous êtes peu ou prou en désaccord avec l'information qu'il contient.

La question éternelle

La théorie darwinienne de l'évolution est totalement inadéquate au sujet traité. Comme vu plus haut, elle ne respecte ni les mots, ni la logique. Pas plus que les faits de laboratoire, ni les faits paléontologiques. Ça fait un peu beaucoup pour une théorie qui prétend tout expliquer dans le domaine de ce que l'on se représente le plus souvent - pas toujours à raison - comme étant "l'évolution".

On ne va pas en faire une fixation, il y a d'autres sujets intéressants qui méritent nos investigations, qui les suscitent même.

Par exemple la question, dite "éternelle", de savoir ce que nous sommes, qui nous sommes, ce qu'est un être humain, et quelle est sa destinée.

Si la science peut nous donner des indices, elle est tout à fait incapable de répondre à ces questions. Il y a une raison fondamentale à cela, c'est que la pensée, et, consécutivement, la science, est en aval de la conscience. Elle en est la conséquence limitée, pas l'origine. Premier outrage pour la pensée! Il va y en avoir d'autres dans ce qui va suivre, mais ce sera au bénéfice de la Vérité, de la Vérité sensible, vécue.

Savoir et connaissance. Pensée et réflexion

La première observation à faire pourrait être de voir que la science nous vaut des savoirs, nullement des connaissances. Le distinguo peut paraître spécieux alors que ces deux mots passent généralement pour synonymes. Pourtant il est nécessaire, pour ne pas se laisser embrouiller par des mots ambigus, de faire la distinction entre des termes dont on n'a plus l'habitude de distinguer le sens. Pour cela il est utile d'observer que dans la nature tout est bipolaire. Pour rester dans un langage simple, il y a la polarité masculine et la polarité féminine.

- La pensée est, à l'évidence, de polarité masculine. Son usage consomme de l'énergie (il est fatiguant de penser en permanence). Son rôle est de traiter l'information, de rendre utilisable et applicable l'information brute que nous livre l'intuition. Elle crée des images qui facilitent la compréhension des phénomènes, et permet l'application technique de l'information traitée.

Elle nous vaut des savoirs, qui sont universels quand ils sont impersonnels. C'est sa richesse de donner de l'information impersonnelle, utilisable par tous.

La dérive de la pensée est l'idéologie. Je rappelle que l'idéologie est "un système de pensée fermé qui se nourrit de ses propres rationalisations" (Jacques Dartan). L'idéologie est toujours une faillite de l'intelligence. L'histoire humaine nous a largement montré que l'idéologie pouvait être un puissant ferment social, mais toujours pour la cause de l'arbitraire. Elle mène immanquablement à des pouvoirs totalitaires.

- La réflexion. Réfléchir n'est pas penser. Comme le mot l'indique, c'est renvoyer (comme un miroir) une image fidèle de la réalité. Réfléchir implique la relaxation, alors que la pensée tend à nous mettre sous tension. L'activité réflexive nous restitue de l'énergie, nous fait récupérer physiquement. Elle nous vaut, par le canal de l'intuition, des connaissances, qui ont cette supériorité sur les savoirs d'être vécues, c’est-à-dire sensibles, émotionnelles… reliées à notre nature profonde, intérieure. Comme le mot "connaissance" le révèle, connaître, c'est co-naître, naître avec, vivre une information. La réflexion, l'intuition, la connaissance, sont de polarité féminine.

La dérive de la réflexion, c'est la croyance solidifiée, la superstition, qui bloque, fige, un système social.

Au passage, je voudrais saluer la précision et la richesse de la langue française dans ce domaine des balancements bipolaires, des polarités masculine et féminine.

(Il faut noter que cela n'a pas de rapport avec le genre des mots, "masculin" et "féminin").

La recherche de la vérité

Avant de poursuivre, une précision s'impose. La démarche de recherche de la vérité que je suis en train de suivre n'est pas de la philosophie.

Il y a déjà un paquet d'années de ça, j'écoutais un soir une émission de France Inter sur la philosophie. On a demandé au philosophe invité d'en donner une définition. Il a donné la définition suivante: " c'est la liberté de penser sans contraintes". Définition insuffisante d'ailleurs car la vraie philosophie fait intervenir l'intuition. Mais penser sans contraintes expose aux risques de dérapages que sont le moralisme ou l'idéologie, dérapages le plus souvent dus à l'usage de critères très personnels que sont nos propres préférences. Préférences qui incluent les conditionnements que nous vaut une ambiance culturelle d'artifices, plus axée sur la manipulation des faits et des personnes que sur la vérité. Il est difficile de s'y retrouver dans la philosophie, où toute pensée et son contraire se valent, sans critère de discernement.

Pour examiner la question du hasard, il fallait ouvrir les yeux, observer les faits, faire appel au vrai sens des mots, sous la gouverne de la logique.

Dans le domaine qui touche aux aspirations humaines, il va falloir ajouter à cette démarche celle de la résonance à nos aspirations profondes, en prenant pour guides la tradition dite spirituelle, puisque c'est celle qui touche aux profondeurs de l'humain, mais aussi, dans la même optique, les connaissances des personnes qui ont déjà franchi l'obstacle de l'ego.

Les résonances sont les sensations, sentiments ou émotions que provoque une information d'être en accord, en harmonie avec nos aspirations profondes. Elles sont du domaine de l'intériorité, et s'expriment par le canal de l'intuition. Cette intuition si décriée par les "penseurs", à plus ou moins bon droit, car l'ego nous fait facilement le coup du "Canada Dry" dans ce domaine. Il y faut donc aussi du discernement. Le discernement lui-même est bipolaire. Il fait appel à notre capacité à utiliser la logique, les critères impersonnels de la pensée critique, mais aussi à notre capacité à adopter ou rejeter une information en rapport avec notre réaction intérieure à cette information.

Un exemple banal. Il y a une quarantaine d'années, il était considéré comme acquis que la formation des neurones du cerveau chez l'être humain s'arrêtait à un certain âge, vers vingt ans je crois, et qu'ensuite le nombre de nos neurones allait en décroissant. Cette information m'a toujours été inacceptable intuitivement. Depuis, on a découvert qu'il n'en était rien, que des neurones pouvaient continuer à se former dans le cerveau.

Autre exemple, la médecine dite "prédictive". En s'appuyant sur des données statistiques, la médecine prédictive, à partir de la détection d'un gène considéré comme prédisposant à une certaine forme de cancer, préconise de procéder à l'ablation préventive de certains organes, comme le col de l'utérus ou les seins pour une femme, que l'on considère comme ayant de fortes chances de déclencher un cancer du sein et de l'utérus du fait de la présence de ce gène. Une actrice célèbre en a fait la promotion.

On peut se laisser aller à la fascination technologique et se dire que c'est un progrès de la médecine.

Mais il y a aussi une révolte au fond de soi qui dit que porter atteinte à l'intégrité physique d'une personne en bonne santé est une chose inacceptable, même sous un prétexte scientifique. Si on va plus loin encore dans l'analyse - intérieure et logique - de cette démarche, on peut se dire qu'elle est contraire au serment d'Hippocrate, "primum non nocere". En outre ce prétexte pour pratiquer une mastectomie est un peu mince quand on n'est pas sûr à 100% du risque que fait courir la présence du gène en question.

Au plan du langage aussi il y a un hic. Ce qui provoque ce hoquet, c'est l'appellation même de "médecine prédictive". Comme s'il était possible de prédire quoi que ce soit dans ce domaine, surtout celui du cancer où de nombreuses rémissions sont toujours inexpliquées par la science officielle. L'appellation de "médecine prédictive" sent la sudation de l'ego, et cette odeur n'est pas suave.

Grâce à l'intuition, aidée de la logique, on se rend compte que la "médecine prédictive" est tout bonnement une monstruosité, à remiser dans les catacombes inassouvissables des délires de l'ego.

Cette précision posée, nous pouvons poursuivre nos investigations.

La méditation selon Siddhârta Gautama

Pour connaître l'humain, l'investigation va être intérieure, intériorisée, comme nous l'enseigne la tradition orientale. Les cultures orientales, de polarité féminine, ont mis au point les nombreuses techniques de méditation qui sont encore disponibles aujourd'hui.

Siddhârta Gautama, le Bouddha, a pratiqué de nombreuses techniques de méditation avant son illumination. Après son illumination, il a enseigné pendant quarante cinq ans, jusqu'à sa mort, la technique de méditation Vipassana1, destinée à libérer les humains des entraves qui les retiennent dans la souffrance, du fait des ancrages de désir et d'aversion qu'ils gardent dans leur inconscient. Cette représentation des causes du malheur humain, que Gautama a découvertes en méditation, est d'une simplicité et d'une authenticité qui relèguent toutes nos "sciences psychologiques" au rang de démarches d'aménagement de l'ego, ou même au rang de gadgets, pour la plupart inutiles, quand ils ne sont pas malfaisants.

Ces ancrages, les sankaras (en transcription simplifiée), doivent être évacués pour nous mener à la félicité, c'est-à-dire la connaissance vécue de notre véritable nature. Le moyen, efficace, enseigné par Gautama, est la méditation basée sur l'attention portée aux sensations, même les plus ténues. Au passage, il faut remarquer que la méditation sur les sensations nous maintient nécessairement dans l'instant présent, le seul moment de notre vie qui soit authentiquement vivant. Ni le passé ni le futur n'ont cette vérité de la vie qui se manifeste.

Ce sont les sensations de plaisir ou de désagrément rencontrées au cours de l'existence qui engendrent des ancrages de désir ou d'aversion par un simple mécanisme de mise en mémoire inconsciente. Mémoire inconsciente du fait de l'ego, qui nous dissimule une partie de nous-mêmes.

Ainsi, par exemple (simple), une expérience douloureuse faite dans la rencontre avec une personne peut déclencher une aversion durable pour cette personne, mais aussi pour ce qu'elle représente, par sa profession, son lien de parenté, etc.

Également, si nous faisons l'expérience d'une journée particulièrement satisfaisante au plan affectif en allant pour la première fois au théâtre, nous pouvons ancrer un désir durable d'aller le plus souvent possible au théâtre, et nous attacher à la rencontre des acteurs ou actrices, au point d'en être accro.

Les expériences lourdes de souffrances ancrent des sankaras accompagnés d'une forte charge émotionnelle, qu'il sera plus long, mais possible, d'évacuer. Ce sont ces sankaras à forte charge émotionnelle dont l'accumulation constitue le corps de souffrance. Quand il est activé, il se manifeste en colère, en tristesse, en dépression…

La méditation sur les sensations a la vertu de faire ressortir les sankaras ainsi que les émotions qui leur sont souvent associées, ce qui n'est pas toujours confortable, mais cela nous libère petit à petit des ancrages de désir et d'aversion. Les émotions fortes comme la colère, la vindicte, la peur, le ressentiment vis à vis d'autrui et de soi-même s'amenuisent doucement.

Gautama y associe des principes (dits "moraux": ne pas tuer, ne pas voler, etc.), qui ne sont en fait que des principes de bon sens car toute action malfaisante posée contre autrui - ou contre soi-même - ne fait qu'ajouter des sankaras. S'il est nécessaire de s'en libérer, il est aussi indispensable de ne pas en rajouter.

Des millions de personnes ont connu l'illumination grâce à cette technique.

L'illumination n'est autre que la rencontre intérieure avec notre Être, l'actualisation sensible de notre Véritable Nature.

Deux observations annexes peuvent être éclairantes sur d'autres aspects de la question.

- La première est que la méditation approfondie permet d'avoir accès à des connaissances de première grandeur. C'est ainsi que Gautama avait vu en méditation, il y a deux mille cinq cents ans donc, les particules élémentaires et les forces associées, chacune comportant deux aspects, et qu'il avait appelées le Feu, la Terre, l'Air et l'Eau, qui sont, dans la tradition, les "Quatre Vivants" de la création. On les a appelés "les quatre éléments", mais ceux-ci n'ont aucun lien de parenté avec ce que nous appelons les "éléments chimiques".

Ce qui est intéressant, c'est de constater qu'il y a deux mille cinq cents ans Gautama avait vu les particules élémentaires, en a eu la connaissance immédiate. Particules élémentaires que notre science contemporaine n'a explicitée en savoirs que vingt-cinq siècles plus tard. Également, il avait décrit une particule qui apparaissait et disparaissait des milliers de fois par seconde. Ce n'est qu'à la fin du siècle dernier que la valeur mathématique a été explicitée: 1022 fois par seconde.

C'est l'illustration du juste rôle du mental: analyser et décrire les mécanismes relatifs aux informations issues de la réflexion, de l'intuition, de l'intériorité. Mais son rôle s'arrête là. Lorsque le mental prend le pouvoir, il nous enferme dans une prison de croyances.

Comme l'a dit Henri Poincaré: "c'est avec la logique que nous prouvons et avec l'intuition que nous trouvons".

- La deuxième est que Siddhârta Gautama n'a fondé aucune religion. Il n'a cessé, de son illumination à sa mort, d'enseigner la technique de méditation Vipassana, permettant à ses contemporains et à leurs descendants de se libérer de la souffrance, d'avoir accès à leur Véritable Nature.

Ses enseignements ont été repris par des personnes qui, prisonnières de l'ego, en ont fait une religion, un instrument de pouvoir.

Une autre grande figure mystique qu'ait connue l'humanité, Jésus, le Christ, n'a, lui non plus, fondé aucune religion. Il est simplement venu nous donner les moyens du "Retour à la Maison du Père".

Comme pour Gautama, ses enseignements ont été repris et mêlés à du faux pour en faire un instrument de pouvoir.

C'était fatal, tous les enseignements spirituels authentiques ont connu ce sort, du fait de l'ego.

L'Amour selon Jeshua

À la démarche orientale de la libération par la méditation, il existe un pendant occidental, hérité de Jeshua (Jésus), à la recherche de l'actualisation de notre nature éternelle, qui fait également appel à l'intériorité. Il repose sur la connaissance de l'Amour. Il ne s'agit pas là de l'amour tel que nous l'éprouvons dans les relations humaines, qui est un amour du donnant-donnant, mais de l'Amour inconditionnel, qui donne sans arrière pensée de retour, de réciprocité.

Ce qui sous-tend l'exercice de l'Amour inconditionnel, c'est de reconnaître en chaque être humain, quel qu'il soit, quels que soient ses actes, et quels que soient les sentiments que nous lui portons, la présence de l'Étincelle Divine, la réalité de sa Nature Divine. 2

Accueil et acceptation sont les premières étapes de la pratique de l'Amour inconditionnel.

Lorsque nous sommes confrontés à un sentiment négatif, une émotion comme la colère ou la peur, en d'autres mots lorsque s'active notre corps de souffrance, nous opposer à ce sentiment, lutter contre lui, n'engendre aucun effet positif. En revanche, accueillir cette émotion sans la juger, sans se juger, la constater et l'accepter telle qu'elle est, la laisser s'exprimer sans culpabilité, sans blâme de soi-même, va l'affaiblir, la laisser petit à petit s'évanouir, parce qu'elle a pu s'épanouir. Elle reviendra, mais en se réduisant petit à petit.

Vis-à-vis d'autrui, la même démarche donne des résultats parfois spectaculaires.

Eckart Tolle cite l'exemple d'une femme qui était venue le voir, très agitée, en lui disant tous ses soucis, les situations menaçantes auxquelles elle était confrontée. Eckart l'a écoutée sans mot dire, sans la juger, sans la conseiller, sans argumenter intérieurement, simplement en accueillant l'expression de cette femme dans le moment présent, en acceptant de la voir telle qu'elle exprimait ses sentiments et ses soucis dans l'instant.

Le lendemain, elle est revenue le voir et lui a demandé: "qu'est-ce que vous m'avez fait? J'ai dormi comme un bébé, il y a des années que ça ne m'était arrivé!" 3

Les aspirations humaines

Une première image de l'humain se dessine alors: nous sommes des êtres bipolaires (pas dans le sens de cette "maladie" moderne abusivement nommée "bipolarité", mais dans le sens d'êtres qui sont constitués des deux pôles, masculin et féminin, complémentaires et manifestant une unité) dans un monde artificiellement monopolaire où les sociétés humaines imposent à leurs membres une vie de conditionnements. Il nous est loisible de nous en défaire si nous prenons conscience de notre enfermement, et si nous nous donnons les moyens d'aller vers la liberté, qui est aussi le bonheur.

À ce propos, il est remarquable que les grandes aspirations de l'humanité que sont la joie, la paix, le bonheur, la liberté, l'amour sont des représentations sans forme, alors que dans notre monde physique, hormis l'énergie, tout a une forme.

Est-ce que vivre ces aspirations de chaque humain sur Terre ne serait qu'un rêve inatteignable, une chimère sans fondement, alors que tout semble s'opposer à elles?

Malgré la volonté de la plupart des humains de faire progresser nos sociétés vers plus de justice sociale, plus de facilité matérielle, plus de bonheur, les intérêts des uns et des autres paraissent si contradictoires que cet objectif parait effectivement chimérique.

Et il l'est dans la situation actuelle de notre représentation de la réalité.

(La représentation que nous nous donnons de la réalité est la définition du mot paradigme).

Notre paradigme contemporain ne permet aucune amélioration de la vie sur Terre. Ce que nous croyons avoir acquis en savoirs théoriques et techniques nous donne l'illusion que l'humanité a progressé dans la connaissance. Elle a progressé en savoirs, mais régressé dans la connaissance, dans la connaissance de l'humain. Pour tout dire, notre représentation mécaniste de la réalité est insuffisante dans le domaine des sciences de la matière, et réellement indigente dans le domaine de l'humain. La fascination technologique polarise la perception de la réalité dans le cadre étroit du paradigme scientifique officiel contemporain.

La fascination technologique est un instrument puissant de manipulation des personnes. Les puissants le savent et ne se privent pas d'en faire usage. Tout comme la peur, qui est leur principal instrument de manipulation.

Mais quel est le résultat réel? L'air devient de plus en plus irrespirable, il est également trop chargé en gaz carbonique, l'eau que nous buvons est chargée en produits délétères, pesticides, engrais chimiques, phtalates, fluor, métaux lourds, éléments radioactifs etc., la terre est empoisonnée, ce qui menace de plus en plus la vie humaine, les océans se meurent, et le reste…, au point de menacer la vie même de notre planète.

Pourquoi de tels résultats?

Le responsable de cette situation est une illusion collective monumentale, qui s'appelle l'ego.

Il ne s'agit pas ici de l'ego au sens restrictif de l'égoïsme individuel, mais du choix de base dont le résultat est le monde que nous avons construit sur une autre illusion fondamentale, celle de la séparation avec la Source.

L'ego

L'ego 4 est constitué, entre autres, des croyances suivantes:

- L'homme est un animal social qui doit se défendre d'autrui. Il est par nature agressif et guerrier.

- Il est issu de l'animalité par le jeu d'une évolution élaborée par le hasard.

- La nature doit être soumise et contrôlée par l'homme, qui peut l'exploiter sans se soucier des conséquences.

- La vie dans l'univers se cantonne à la Terre et l'homme est le seul être vivant doté d'une conscience.

- Les êtres humains sont des personnes à l'individualité séparée des autres, et vivant majoritairement en opposition avec autrui.

- La vérité est toujours relative, et le mensonge est un moyen de se protéger.

- La vie est un combat permanent pour la survie, et nous en avons l'exemple dans la nature.

- Nous sommes un corps et rien d'autre.

- Le bien et le mal sont inhérents à la nature humaine.

- La peur nous protège de dangers éventuels.

- L'être humain est coupable.

Curieusement, ces affirmations sont souvent considérées comme des données scientifiques qu'il est malséant de contester.

Et pourtant tout cela pourrait bien être faux car ces croyances font abstraction de l'essence (l'être), par opposition à l'existence (la personne). C'est encore l'illustration du fait que le mental est en aval de la conscience, il n'est pas la conscience et ne peut prétendre à la connaissance.

Expérience d'intériorité

Une simple expérience d'intériorité, accessible à tous, permet de s'en rendre compte.5

La voici: il faut s'installer bien assis sur son siège, confortablement de façon à éviter des tensions perturbatrices, et en se relaxant. Fermer les yeux, laisser le mental se calmer un peu (éventuellement par quelques respirations profondes) et faire les constats suivants:

- je constate que je suis conscient de moi-même, conscient que j'existe, conscient de mon environnement qui se manifeste par des sensations (odeurs, lumières, bruits, contact avec le siège, mais aussi douleurs, picotements, chaud, froid, etc.) Ensuite, se poser la question: où commence la conscience que j'ai de moi-même et de mon environnement, et où finit-elle? On constate rapidement qu'on ne lui trouve ni commencement ni fin, aucune limite.

Au passage on peut aussi constater que le mental se met éventuellement en route pour traiter l'information, mais toujours dans le cadre de la conscience, en aval de la conscience.

- ce constat s'exerce aussi sur le temps, plus précisément dans le moment présent. Où commence et où finit le moment présent? Même constat: on ne lui trouve pas de limites.

La conscience est le fait central de cette expérience. Dans un premier temps, nous constatons qu'elle existe. Dans un deuxième temps, nous constatons que toute manifestation: sensations, phénomènes d'intellection (pensée, mémoire, imagination, compréhension, critique, logique, question, image, projection), tout sentiment, toute émotion, est en aval de la conscience. Sans la conscience, rien de tout cela ne pourrait se manifester.

Alors serions-nous, nous, êtres humains, une conscience sans limite dans un moment présent illimité? En d'autres mots, serions-nous une conscience infinie dans un espace d'éternité?

Ce qui implique que nous ne sommes pas le corps que nous habitons. Le corps ne serait alors qu'un outil - extrêmement élaboré, et interactif -, à la fonction limitée dans le temps.

Alors, qu'est-ce que la mort si ce n'est le fait de quitter son corps, de laisser son outil se recycler, lorsque l'expérience de vie - que nous aurions choisie - est terminée? La conscience, elle, demeure, vraisemblablement. C'est ce que disent toutes les traditions, religieuses notamment.

Nous voilà déjà sortis du paradigme officiel qui nous identifie à notre corps.

Si nous voulons comprendre, ou, du moins, avoir une idée plus proche de la réalité, il va falloir accepter quelques outrages supplémentaires au mental.

Un outrage est que nous sommes Un. Nous sommes les uns les autres, nous sommes ce qui se passe autour de nous, nous sommes l'univers.

Bizarre quand nous nous sommes accrochés à l'idée que les choses se font à l'extérieur de nous et sans notre consentement.

La création

Une représentation, une image, de ce qu'est la création, peut aider à s'y retrouver.

Préalablement, il est nécessaire de constater qu'il est impossible d'admettre, au moins au plan de la logique, qu'il y a des effets sans cause.

Donc, si l'Univers existe, il a une origine autre que l'Absence de quoi que ce soit.

L'origine de toute chose, on peut l'appeler la Source. Nous pouvons nous la représenter comme la toute puissante origine de tout ce qui Est.

Donc, la Source crée. Mais Elle ne crée pas par projection, Elle crée par extension d'Elle-même. Ce qui signifie que tout ce qui est créé possède les caractéristiques de la Source. Cela implique aussi que la Création est Une, chaque élément de cette Création possède toutes les caractéristiques de l'ensemble de la Création.

Il faut ajouter que la Création, comme la Source, est parfaite, c'est-à-dire totalement adéquate, totalement satisfaisante sous quelque aspect que ce soit.

Une deuxième image va nous permettre de tirer quelques implications de ces prémisses. Comme toute image ou analogie, elle est limitée, mais permet de se faire une idée de la réalité.

On peut imaginer que, de la Création émanent des "aspérités", un peu comme les villosités de l'intestin ou comme les feuilles d'un arbre. Sur un arbre, il n'y a pas deux feuilles rigoureusement identiques, et pourtant elles sont toutes de la même composition, de même nature.

Les Êtres Humains sont tous rigoureusement de même Nature. Il n'y en a pas un supérieur à un autre, et tous sont totalement dignes de respect et de considération. Plus encore, ils sont parfaits par essence.

Alors pourquoi sommes-nous quotidiennement confrontés au bien et au mal?

Il y a heureusement une clé à cette situation.

Par Nature, c'est-à-dire tels que nous avons été créés, nous sommes Lumière, nous sommes Paix, nous somme Joie, nous sommes Éternité, nous sommes Amour, et nous sommes de puissants créateurs.

Dans la Création il y a aussi la Liberté, et la liberté d'expérimenter. Tous autant que nous sommes, actuellement incarnés sur cette Terre, nous avons demandé à faire l'expérience de la dualité, de la séparation avec la Source. Cette séparation implique une création divorcée de la Vérité Universelle, et cette création s'appelle l'ego. Nous avons inventé et nous expérimentons la Dualité, le divorce avec notre Véritable Nature.

Le monde de l'ego

Nous avons donc créé un monde illusoire fondé sur la séparation. Et ce monde, très réaliste au demeurant, explicite les délires de l'ego:

- nous sommes séparés les uns des autres et nous avons naturellement à nous combattre mutuellement;

- nous nous considérons individuellement comme justes et nous blâmons autrui à juste titre;

- le mal existe et il faut le combattre pour parvenir à un monde meilleur;

- notre créateur est une puissance lointaine, vengeresse, qu'il nous faut prendre comme un inatteignable modèle, mais qui nous juge et nous punit lorsqu'il le juge justifié;

- nous sommes coupables de trahison vis-à-vis de lui;

- nous avons une conscience limitée mais nous sommes capables de juger de tout, y compris de nous-mêmes;

- la vie est un combat perpétuel dans lequel les meilleurs gagnent;

- les sociétés humaines n'évoluent vers le mieux que par la violence;

- …

Le monde de l'ego est un délire d'inversion généralisé.

La vérité est à l'opposé du monde de l'ego.

- l'Être Humain est parfait, à l'image de son Créateur

- les Êtres Humains sont Un, mais aussi Un avec la Nature, avec toute la Création

- nos rêves de liberté, de joie, de paix, de lumière, de beauté, d'amour sont totalement légitimes. Ils représentent la nostalgie de ce que nous sommes vraiment. Ces connaissances sont en nous. Elles sont simplement occultées, cachées derrière le voile de l'illusion

- nous ne sommes pas coupables vis-à-vis de notre Créateur, ni les uns envers les autres, ni envers nous-mêmes

- notre Créateur est totalement aimant. Il ne nous juge pas, ne nous blâme pas, ne nous punit pas, et il intervient dans nos vies pour nous ramener à lui, pour que notre expérience de séparation prenne fin

- la vérité est en nous-mêmes. Ce que nous cherchons est en nous. La perfection, la satisfaction totale, sont en nous, de toute éternité.

Pour la retrouver, il faut la chercher là où elle se trouve, c'est-à-dire en nous. Nous n'avons à y perdre que nos croyances.

L'être humain crée sa propre réalité.

Ce que l'être humain demande à l'Univers, implicitement, en vertu de ses croyances, il l'obtient immédiatement. C'est ainsi que si nous considérons que les autres sont malfaisants, injustes envers nous, nous allons rencontrer majoritairement des situations de conflit où se manifesteront méchanceté et injustice.

C'est la clé de la réincarnation dans la dualité: tant que nous demandons - du fait de nos croyances - à en faire l'expérience, il nous est donné un corps qui manifeste la séparation.

Du fait de notre pouvoir de création, l'Univers nous donne la preuve de ce que nous croyons !

La souffrance, issue de l'insanité de l'ego, n'est là que pour nous ramener à la Vérité de ce que nous sommes. Cette Vérité, lorsqu'elle est vécue, nous satisfait totalement.

Il existe dans notre paradigme une tendance à croire que le monde imparfait dans lequel nous vivons nous est extérieur et que nous avons un pouvoir limité pour le changer, mais que nous devons lutter pour le changer.

Si, comme le dit la tradition orientale, mais aussi comme le disent les Êtres éveillés qui, de plus en plus nombreux dans tous les pays du monde, ont franchi le voile qui les séparait de leur Vérité intérieure, le monde extérieur n'est que le résultat de nos croyances, quel pouvoir avons-nous de modifier le monde extérieur sinon celui de nous changer nous-mêmes? Ou, plus précisément, celui d'éliminer progressivement les croyances qui nous séparent de nous-mêmes, de notre Véritable Nature?

Notre pouvoir de création, le fait que nous sommes une seule et même Conscience, implique que pour changer le monde, la solution est de se changer soi-même.

Ce que nous faisons en opposition, en lutte avec le monde, nous le faisons contre nous-même. C'est ainsi que blâmer autrui c'est se blâmer soi-même; mais aussi reconnaitre à autrui la qualité de créateur divin, c'est le reconnaitre en soi-même. Nos formes-pensées, nos émotions, orientées positivement, remodèlent le monde vers la Lumière

Quel retournement !

Notre époque est une époque sans précédent dans l'histoire de l'humanité. C'est celle du retour à la Maison du Père, du passage de la 3e densité, de basse vibration, à la cinquième densité, de vibration plus élevée. C'est le retour à la pleine Conscience, à la pleine Lumière.

L'Amour est le principe fondateur de tout ce qui existe, de toute Vie, et c'est ce que nous sommes.

Mes amis, quelle aventure !

Notes

1- Vipassana signifie "la vue profonde". Il existe dans le monde de nombreux centres de méditation Vipassana. Il est aisé de s'en procurer les références sur Internet.

2- L'enseignement christique authentique est disponible dans un document édité en livre ou disponible en téléchargement gratuit (en pdf) sur Internet. Ce document s'intitule: "Un cours en miracles"

3- Eckart Tolle - Nouvelle Terre - Éditions Ariane - p.147

4- Voir Eckart Tolle, qui donne une description extensive des caractéristiques et des modes d'action de l'ego dans Nouvelle Terre.

5- Suivre, par exemple, la méditation proposée par Laurent Levy, "Percevoir ce que je suis", sur Youtube

Si vous avez eu la patience de lire ce document jusqu'au bout, je vous en remercie.

Namasté

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Cet article est très éveillé ! Cela m'inspire beaucoup et je vais le méditer, merci.
Répondre